Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Convoitise autour des sièges neuchâtelois

Le renouvellement important de la députation neuchâteloise aux Chambres fédérales aiguise les convoitises. Au National, le PLR espère obtenir un 2e siège au détriment de l’UDC. A gauche, les Verts aimeraient récupérer leur fauteuil au détriment du POP.

24 mai 2019, 10:08
Le renouvellement important de la députation neuchâteloise aux Chambres fédérales aiguise les convoitises.

Au Conseil des Etats, les deux sortants, soit le PLR Raphaël Comte, et le socialiste Didier Berberat ne se représentent pas. Comme l’élection se joue à la proportionnelle, les deux partis sont quasi assurés de conserver leur siège, vu les forces en présence. Le conseiller national PLR Philippe Bauer devrait devenir sénateur. A gauche, le Parti socialiste a adopté une stratégie pour faire élire une femme. Les deux candidates sont âgées de 40 ans.

Silvia Locatelli, qui occupe actuellement un poste de chargée de missions au Département neuchâtelois de l’économie et de l’action sociale et qui a été assistante parlementaire de Didier Berberat, pourrait bénéficier de sa longue expérience politique et syndicale. Issue de l’immigration, elle pourrait aussi tirer profit du vote des étrangers, possible au niveau cantonal, ainsi que de celui des habitants des Montagnes neuchâteloises.

Sa rivale Martine Docourt, profilée sur des thèmes environnementaux, pourrait bénéficier de la vague verte. Elle travaille actuellement pour le canton de Berne dans le domaine des sols pollués. Ayant grandi dans le Jura, elle est moins connue dans le canton que Silvia Locatelli. Au niveau politique, Martine Docourt est coprésidente des Femmes socialistes suisses et députée au Grand Conseil.

Au Conseil national, la députation actuelle composée de 1 socialiste (Jacques-André Maire), 1 POP (Denis de la Reussille), 1 PLR (Philippe Bauer) et 1 indépendant/ex-UDC (Raymond Clottu) sera très largement remaniée. Jacques-André Maire et Raymond Clottu ne se représentent pas et Philippe Bauer devrait logiquement être élu aux Etats.

Ambitions des Verts

Il pourrait ne plus y avoir de sortant neuchâtelois au Conseil national car le siège du popiste Denis de la Reussille est convoité par les Verts. Le président de la Ville du Locle, seul représentant de son parti sous la Coupole, s’est retrouvé relativement isolé lors de cette législature et a peiné à faire entendre sa voix.

Les députés verts Fabien Fivaz et Céline Vara ont déjà montré leurs ambitions. Le premier, qui n’avait pas réussi en 2015 à conserver le siège détenu jusque-là par Francine John-Calame au profit de Denis de la Reussille, espère avoir sa revanche. Etabli à La Chaux-de-Fonds, ce biologiste bénéficiera du vote des habitants des Montagnes neuchâteloises.

Sa colistière, la députée Céline Vara, une avocate établie à Cortaillod (NE), peut miser sur un effet femmes. Vice-présidente des Verts suisses, Céline Vara a un profil atypique car elle a notamment décroché dans sa jeunesse un titre de Miss Fête des vendanges.

A droite, le PLR ambitionne d’obtenir un 2e siège au détriment de l’UDC. Ce dernier est en position de faiblesse pour conserver son poste depuis que Raymond Clottu a annoncé renoncer à se représenter et à demander sa réadmission à l’UDC neuchâteloise, dont il avait été exclu en 2017.

Le PLR y croit

Désormais, la seule locomotive du parti pour le National est l’ex-conseiller national et ex-conseiller d’Etat Yvan Perrin qui avait dû quitter en 2014 son poste à l’exécutif neuchâtelois pour des raisons de santé. L’UDC neuchâteloise détient un siège à Berne depuis 2003, soit dix ans Yvan Perrin et six ans Raymond Clottu.

Deux candidats du PLR sont bien placés pour obtenir un ticket à Berne. Il s’agit de Damien Cottier, ancien député et ex-collaborateur personnel de Didier Burkhalter. L’habitant d’Hauterive a été sous le feu des projecteurs en février pour avoir choisi le jour de la St-Valentin pour révéler son homosexualité.

De son côté, le député chaux-de-fonnier Andreas Jurt, spécialiste des dossiers fiscaux et bancaires, devrait s’attirer les faveurs des habitants des Montagnes neuchâteloises.

Toutefois, un grain de sable s’est glissé dans la mécanique du PLR pour la conquête d’un 2e siège: la décision des Vert’libéraux de ne pas s’apparenter avec le PLR mais uniquement avec le PDC, un parti très peu représenté à Neuchâtel. Le non-report des voix des Vert’libéraux devrait jouer en faveur de l’UDC.
 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias