Fait rarissime dans le canton de Neuchâtel: les députés au Grand Conseil chargés d’étudier les demandes de grâce ont donné un préavis positif à une requête émanant d’un migrant condamné à la prison. «C’est probablement la première fois depuis belle lurette que notre commission entre en matière, du moins partiellement», indique Jean-Bernard Wälti, l’un des rapporteurs de la commission des pétitions et des grâces.
Ce signe d’ouverture secoue les habitudes cantonales: en effet, la trentaine de demandes de grâce formulées dans le canton depuis 1997 ont pratiquement toutes été refusées. Le Grand Conseil neuchâtelois est connu pour être particulièrement restrictif dans l’octroi de grâces, en comparaison à d’autres cantons.
La commission législative évite d’intervenir dans le travail judiciaire, partant du principe qu’elle peut faire confiance dans la justice. Les rares situations où une remise de peine a été accordée concernaient des personnes atteintes dans leur santé, comme cette détenue...