Franc fort, incertitudes des relations Suisse/Europe, taux d’intérêt négatifs, demande chinoise en berne, îlot de cherté… Les nuages s’accumulent sur la place industrielle suisse.
Lors du séminaire sur le franc fort tenu à la HEG, les témoignages de chefs d’entreprise en pleine tempête donnent corps aux signaux statistiques qui laissent envisager quelques difficultés dans l’économie de la région.
Témoins directs
Raymond Stauffer, président de la Fondation Arc jurassien industrie, qui organise le Siams (Salon des moyens de production microtechniques à Moutier), est aux premières loges: «pendant le salon (en avril dernier), les patrons faisaient les courageux, mais quelques-uns n’ont déjà plus de commandes: ils ont coupé dans les dépenses, recouru au chômage partiel et sacrifié leurs marges. Et quand on a plus de marge, on travaille sans filet.»
Problème pour cet analyste: «beaucoup de crises dont la Suisse s’est relevée sans heurts concordaient avec la situation internationale. Aujourd’hui, certains voisins...