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Cinéma Sud passera par Bienne et Neuchâtel

La tournée du festival itinérant, écologique et solidaire d’Helvetas passe par Bienne et Neuchâtel.

04 juil. 2019, 11:00
Le film "Sibel" sera projeté à Neuchâtel. Il raconte l'histoire d'une muette, rejetée par les femmes du village où elle vit en Turquie.

C’est une affaire qui roule depuis huit saisons pour le plus grand plaisir des cinéphiles. «A l’approche de l’été les gens nous appellent pour nous demander les dates», raconte Nicole Rossi, chargée de communication événementielle d’Helvetas.

Début juillet, les projectionnistes de l’ONG ont enfourché leurs bicyclettes pour une nouvelle tournée de Cinéma Sud. Dans les chariots qu’ils tractent à la force des mollets, rien de moins qu’un petit festival itinérant, solaire et solidaire, avec six films à l’affiche. Leur boucle de 700 km sur les routes romandes passe par 19 lieux attrayants en plein air (programme complet sur www.helvetas.org).

Six films à l’affiche

A la nuit tombée, une toile tendue entre deux arbres ou réverbères se mue en écran où sont projetés des longs-métrages de réalisateurs de l’hémisphère sud. L’énergie utilisée est 100% renouvelable: deux panneaux solaires et une batterie installés sur les chariots alimentent l’appareil de projection. Faute de place dans les remorques, les organisateurs ne proposent pas de chaises, mais ils invitent le public à venir avec un siège ou une couverture pour prendre ses aises.

La programmation propose un choix de six films, dont trois sont projetés à Neuchâtel et deux à Bienne. Des films émouvants et touchants qui ont été tournés par les réalisateurs sud-américains, kenyans, iraniens, turcs ou brésiliens.

Destinées féminines

En charge de la programmation, Nicole Rossi a sélectionné des longs-métrages qui se focalisent sur des personnages féminins. Ses coups de cœur? «Sibel» (Turquie) consacré à une jeune femme muette qui vit dans un village de montagnes isolé. «Elle est rejetée par les autres femmes, mais son handicap la rend plus libre, c’est très beau!»

Nicole Rossi cite aussi «Matar a Jesus», un thriller semi-autobiographique de la réalisatrice colombienne Laura Mora Ortega, dont le père a été tué sous ses yeux à Medellín. Hantée par le besoin de justice, l’héroïne du film décide de prendre les choses en main pour pallier l’inefficacité de la police.

 

Infos pratiques

Bienne, parc municipal, «Matar a Jesús» sa 6 et «Rafiki» di 7 juillet, 21h30. Neuchâtel, Jeunes-Rives, «Sibel» lu 8 juillet, «Malaria» ma 9, «Sir» me 10, «Rafiki» je 11 juillet, 21h30. Entrée libre

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