Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Chef pâtissier, il soutient en douceur les soignants du Réseau hospitalier neuchâtelois

Depuis trois semaines, Samuel Müller, chef pâtissier de la Maison Wenger au Noirmont, prépare des pièces au chocolat pour soutenir les soignantes et soignants du Réseau hospitalier neuchâtelois.

16 avr. 2020, 17:00
Samuel Müller avec l'une des 3000 petites bouteilles en chocolat qu'il a préparées.

«Il est urgent de dispenser de la douceur dans le contexte anxiogène actuel. Surtout aux soignantes et soignants du Réseau hospitalier neuchâtelois. Ils travaillent dans des circonstances compliquées.»

Samuel Müller, 24 ans, chef pâtissier de la Maison Wenger au Noirmont, le pense fort. Il leur livrera donc 3000 petites bouteilles en chocolat créées de ses mains. «Il y en aura également pour les personnes mobilisées par la Protection civile et l’armée. Lundi, je les amènerai moi-même à Pourtalès, au volant d’une camionnette prêtée par mon parrain, menuisier.»

L’hôpital, un lieu familier

Là, c’est lui, dûment équipé, qui les distribuera. «J’irai partout, sauf dans le secteur consacré aux patients Covid. La direction de RHNE s’occupera de dispatcher les pièces restantes sur ses autres sites.»

Il tenait à faire ce geste en pleine pandémie, car l’Hôpital neuchâtelois a été un peu sa deuxième maison à un certain moment. «Pendant trente ans, ma maman – aujourd’hui à la retraite – y a été cadre. Elle y a notamment été cheffe infirmière pour la pédiatrie et la maternité.»

Il se consacre à cette opération insolite quotidiennement depuis le 27 mars. «Avec des gants! J’y dédie jusqu’à 8 heures par jour. J’en suis à la phase emballage. Mon père et ma mère m’aident.»

Poids plumes

Chaque petite bouteille en chocolat pèse 30 grammes et mesure cinq à sept centimètres de haut. «J’ai pu les réaliser grâce aux cent kilos de chocolat offerts par Carma, une firme zurichoise spécialisée et renommée en la matière.»

Samuel Müller s’est attelé à sa tâche au centre de loisirs de Colombier, à proximité de chez ses parents. «Ce qui m’a permis d’éviter des trajets, j’habite au Noirmont. On m’a gentiment fourni ce spacieux local, du fait que mon grand-père en a été le président longtemps.»

Samuel Müller arrive à bout touchant. Lundi, le tout sera amené sur le site Pourtalès. Photo: David Marchon

Semaines de boulot

Pourquoi des créations en forme de bouteille? En clin d’œil à celles des solutions désinfectantes? «Nullement!», répond-il amusé. Partout, on lui pose la même question. «C’est simplement parce que la firme Felchlin de Schwytz m’a fait don de moules ayant cette forme…»

Depuis maintenant trois semaines, il se concentre sur ses réalisations en chocolat. «J’ai du temps, parce qu’au Noirmont, depuis la fermeture des restaurants, la Maison Wenger n’élabore plus que du take away. «Et Jérémy Desbraux, le patron de l’établissement, y œuvre beaucoup seul.»

Samuel Müller s’est du coup retrouvé inactif. «Or pour un pâtissier, s’arrêter, c’est courir le risque de perdre sa dextérité!» 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias