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"Ce qui m'inquiète, c'est le silence de la communauté musulmane"

L'avis de Mouhamed Basse, actif dans l'intégration des étrangers.

04 oct. 2013, 00:01
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RAPPEL DES FAITS

Le dimanche 22 septembre, 65% des citoyens tessinois ont approuvé une initiative populaire demandant "l'interdiction de dissimulation du visage dans les lieux publics". Cette initiative, une première en Suisse, vise en premier lieu à interdire la burqa et le niqab, voile intégral que portent certaines femmes musulmanes. Depuis cette votation, les prises de position se sont multipliées.

"Moi, j'ai toutes les tares. Je m'appelle Mouhamed, je suis musulman et je suis Noir!" Au terme de l'entretien, notre interlocuteur finit par en rire. Mais dans ses propos, la gravité et l'inquiétude l'emportent. Exemple: "Je connais une situation où il y a clairement eu discrimination à l'embauche parce que la femme portait un hijab."

C'est-à-dire un voile qui couvre les cheveux et le cou, mais pas le visage (voir l'illustration ci-dessous). Un hijab dont Mouhamed Basse défend l'usage. En revanche, il estime que le port de la burqa ou...

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