Au 1er juin 2018, le Canton de Neuchâtel présente un taux de vacance des logements de 2,04%, au-dessus du seuil de pénurie fixé à 1,5%. Avec 1927 appartements disponibles sur l’ensemble du canton, la détente du marché immobilier entamée depuis quelque temps se confirme. Ces informations sont extraites de l’enquête annuelle sur les logements vacants effectuée par le service de statistique.
La hausse du nombre de logements vacants amorcée en 2017 s’accélère en 2018. En effet, en date du 1er juin 2018, on trouve 1’927 objets vacants sur l’ensemble du territoire cantonal, soit 483 de plus qu’une année auparavant. Le taux de logements vacants s’affiche désormais au-dessus de la limite du seuil de pénurie, soit à 2,04%, contre 1,53% en 2017. Il faut remonter à 1998 pour retrouver une situation similaire (2,03%).
Pénurie sur le Littoral et dans le Val-de-Ruz
Les quatre régions neuchâteloises présentent une augmentation du nombre de logements vacants en 2018, comme c’était déjà le cas une année auparavant. La Région Montagnes affiche l’augmentation la plus forte (+220 logements vacants), suivie par celle du Littoral (+143 logements vacants). C’est dans le Val-de-Ruz que la hausse d’appartements vacants est la moins marquée (+47 logements).
La situation est cependant différente selon les régions. Une situation de pénurie est encore constatée dans les régions Littoral (1,38%) et Val-de-Ruz (1,45%), comme c’est le cas depuis plusieurs années. Entre 2017 et 2018, la Région Val-de-Travers sort de la pénurie après y être restée durant sept ans et c’est elle qui présente la plus forte hausse du taux de vacance (+1,05 point, taux de 2,20%). C’est dans la Région Littoral que l’augmentation du taux de vacance est la moins prononcée (+0,28 point). Le taux de vacance dans les Montagnes est le plus élevé du canton, atteignant 3,27%.
Surtout des 3 et 4 pièces
Les appartements sont plus ou moins prisés en fonction de leur nombre de pièces. On observe en général, dans toutes les régions, que les logements de 3 et 4 pièces représentent au moins 65% des logements disponibles.
Le rapport entre les effectifs de logements vacants (au 1er juin) et l’ensemble du parc de logements (estimé au début de l’année) fournit le taux de vacance. Selon les normes fédérales, on admet généralement qu’il y a pénurie lorsque ce taux est inférieur à 1,50%. Pour la deuxième année consécutive, le taux de vacance cantonal se trouve au-dessus du seuil de pénurie.