"J'étais sur mon bulldozer, au pied du glacier de l'Allalin, au-dessus des baraquements du chantier", raconte Ilario Bagnariol. "J'étais occupé à mettre à l'écart des voies d'accès de gros blocs de rochers qui étaient ensuite dynamités. Je n'entendais rien, à cause du bruit de mon engin. Soudain, mon chef a lancé un caillou contre mon engin pour me prévenir de quelque chose. J'ai vu des blocs se détacher du glacier. Je n'ai pas eu peur - personne n'avait peur car ça se produisait souvent. Puis la coulée est arrivée. C'était comme si le glacier s'était tout à coup creusé. La glace fonçait droit sur nous, dans un silence total. J'ai coupé mon moteur et j'ai sauté au bas de ma machine. Arrivée à la hauteur de la moraine sur laquelle nous étions, la coulée a subitement obliqué vers la droite, avant de s'écraser en contrebas, sur les baraquements. Le tout...
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"Ça n'a pas duré dix secondes"
Cinquante ans après la catastrophe, Ilario Bagnariol se souvient.Cinquante ans après la catastrophe, Ilario Bagnariol se souvient.
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