Il est environ 19 heures. Le chancelier de La Chaux-de-Fonds, Daniel Schwaar, sort de l’hôtel communal avec de grosses enveloppes sous le bras. Interpellé par le président de la Ville, Théo Bregnard, le fonctionnaire est visiblement pressé. «Je vais mettre les votes en lieu sûr», lance-t-il avant de tourner les talons.
Le conseiller communal, lui, doit remonter dans la tour Espacité, à son bureau, pour trouver des salles, des ordinateurs et des collaborateurs. Il faudra improviser un nouveau dépouillement, lundi, quelque part au milieu de la fourmilière communale. Avec le pressentiment qu’il va falloir «probablement tout recommencer à zéro».
«C’est la gabegie totale»
La nuit est tombée. Après une bonne dizaine d’heures de stress et d’attente dans l’antre du dépouillement, employés communaux et représentants des partis politiques encadrant le processus échangent encore deux mots sur le trottoir avant de se disperser. «Délicieux, les sandwiches…», ironise une employée. «C’est la gabegie...