Bristol-Myers Squibb (BMS) a annoncé ce jeudi 3 janvier le rachat de Celgene. La transaction se monte à 74 milliards de dollars (72,5 milliards de francs). Basé à New York, le groupe acquéreur emploie 23’000 personnes dans le monde.
Actif dans la recherche et la commercialisation de traitements contre les cancers du sang et d’autres maladies rares, Celgene s’est renforcé dans le secteur de l’oncologie l’an dernier en rachetant Juno Therapeutics et Impact biomedecines.
Selon le quotidien britannique Financial Times (FT), le montant de la transaction approche les 90 milliards de dollars (89 milliards de francs), si on y inclut la dette de Celgene évaluée à 18 milliards de dollars.
Médicament bientôt breveté
Cette opération pourrait être motivée, toujours selon le FT, par la prochaine échéance de brevet du Revlimid, un médicament contre le cancer qui compterait pour environ 60% des revenus du groupe, soit environ 8 milliards de dollars.
Le communiqué de Bristol-Meyers Squibb indique, lui, qu’au total, au sein des deux entités, six produits proches de parvenir sur le marché représentent un potentiel de 15 milliards de dollars par an de revenus supplémentaires.
700 collaborateurs neuchâtelois
Fin 2017, Celgene compte plus de 7000 collaborateurs dont 700 dans le canton de Neuchâtel. Les conséquences du rachat ne sont pas connues. Contacté, Jean-Cley Tullii, chef du service cantonal de l’économie, s’est refusé à commenter cette information.
L’annonce du rachat de Celgene suit celle du rachat, fin 2018, du spécialiste de l’hémophilie Shire, basé à Neuchâtel, par le groupe japonais Takeda, pour 77 milliards de dollars.