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Black Friday: «La consommation peut appuyer le bien-être, pas le remplacer»

Nos modes de consommation peuvent-ils vraiment changer? Chercheur en sociologie et auteur d’ouvrages sur le bien-être, le Français installé à Neuchâtel Gaël Brulé nous éclaire, à l’approche du Black Friday.

25 nov. 2020, 18:30
Le sociologue Gaël Brulé dans une boutique du centre-ville de Neuchâtel, le 25 novembre 2020.

Il est l’auteur de «Petites mythologies du bonheur français» et «Le bonheur n’est pas là où vous le pensez» (éditions Dunod). Installé à Neuchâtel, post-doctorant en sociologie affilié à l’Université de Genève, le Français Gaël Brulé s’intéresse au bien-être en général. Pour «ArcInfo», il décrypte le phénomène du Black Friday et notre rapport à la consommation.

Que dit le Black Friday de notre société?

A chaque époque correspond un idéal dominant du bien-être. Autrefois, il s’agissait d’être un bon croyant, puis d’être un bon citoyen. Après-guerre, en particulier depuis les années 1960, consommer est devenu le nouvel idéal du bonheur. Le Black Friday condense cette tendance sur une journée, ou un peu plus. Pendant cette période, on expulse nos problèmes et nos soucis de manière consommatoire.

Le Black Friday vient des Etats-Unis. Comment a-t-il pu prendre une telle place en Suisse en quelques années?

Nous avons adopté en bloc le...

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