Gagner en efficience. Telle est le but de la nouvelle politique criminelle mise en place par les autorités politiques et judiciaires neuchâteloises dans le cadre de l'opération Narko, lancée en janvier 2014 afin de lutter contre le trafic de drogue sur rue.
Faisant suite à l'opération Promess dont le but était de déstabiliser le trafic, Narko a en effet révélé une cohérence insuffisante de la chaîne pénale et des carences dans le cadre de la collaboration inter services jugés trop cloisonnés.
"Face à ce constat, l'autorité politique représentée par le conseiller d'État Alain Ribaux, en collaboration avec le procureur général Pierre Aubert et les services concernés, a décidé de définir une politique criminelle spécifique à l'opération", relate le communiqué de l'Etat.
Une plateforme mensuelle de coordination a ainsi été mise en place pour permettre d'échanger et de prendre des décisions rapidement et efficacement. Le concept Narko consiste également à "limiter les enquêtes à l'essentiel afin d'en multiplier le nombre et de prononcer des sanctions rapidement exécutoires".
19 trafiquants arrêtés
Cinq inspecteurs spécialisés dans la lutte contre le trafic de produits stupéfiants ont été assignés à l'opération, renforcés par des gendarmes. La tactique repose sur le travail de rue ciblant la récolte des mises en cause, le flagrant délit sur transactions, les achats fictifs, les contrôles d'identité, les auditions et les dénonciations.
Depuis début 2015, 251 personnes ont été dénoncées, dont 104 pour trafic. Depuis ce début 2016, 45 personnes ont été dénoncées, dont 23 pour trafic de stupéfiants. La collaboration inter services mise en place depuis l'été 2015 a permis l'arrestation de 19 trafiquants, qui ont été mis en détention dans les cinq places Narko de l'établissement de détention La Promenade à La Chaux-de-Fonds.