Le 2 janvier, parviendra-t-il à ne pas «speeder», comme il dit? Aura-t-il mauvaise conscience à ne pas se lever tôt, prendre son scooter et partir dans la nuit rejoindre son atelier?
Cela fait maintenant quarante ans que Bernard Küenzi connaît le rythme souvent effréné de ceux qui sont à la fois artisans et commerçants. Et pour avoir passé un moment dans son arrière-boutique du centre-ville de Neuchâtel (place Coquillon), on peut vous dire qu’elle retentit souvent, la sonnette qui indique qu’une personne est entrée pour apporter un article à réparer ou pour en récupérer un.
«Je sais que je passe un peu pour un ours, mais je les aime, mes clients», confie, les yeux humides, celui qui prendra sa retraite à la fin du mois de décembre. Il ajoute: «Si je suis parfois un peu bourru, c’est parce que je suis speedé, je n’ai pas trop le temps de bavarder....