Aucun millimètre de peau ne doit être découvert. C’est vital. Pour soi et pour les autres. Se vêtir de protections et se désinfecter nécessitent une attention particulièrement soutenue. Au sortir de ce sas sécurisé, j’entrerai dans une pièce entièrement contaminée par le coronavirus.
On me l’a dit, on me l’a rappelé. J’ai peur. Je pense avec respect aux soignants, constamment menacés par ce virus invisible et redoutable.
Alors je copie méthodiquement les gestes de Jean-Baptiste Corpataux, médecin chef de service au département d’anesthésiologie. D’abord la blouse, qu’il faut enfiler dans le bon ordre: nouer autour de la nuque, puis de la taille. Ensuite le masque: on remplace le «simple» masque chirurgical par le fameux «bec de canard», le seul véritablement efficace pour protéger d’une contamination.
Je me munis aussi de lunettes quasi aseptisées. Et de gants, qui recouvriront les zones les plus exposées au virus. «Le plus difficile, c’est de...