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Au cœur des soins intensifs à Neuchâtel: «Nous devrons peut-être décider des meilleures chances de survie»

Les soignants du Réseau hospitalier neuchâtelois se battent sans relâche pour maintenir en vie des patients gravement atteints par le coronavirus. Notre journaliste a pu pénétrer au cœur des soins intensifs du site de Pourtalès. Elle raconte.

23 mars 2020, 19:42
Les patients se battent pour survivre, les soignants se battent pour sauver des vies.

Aucun millimètre de peau ne doit être découvert. C’est vital. Pour soi et pour les autres. Se vêtir de protections et se désinfecter nécessitent une attention particulièrement soutenue. Au sortir de ce sas sécurisé, j’entrerai dans une pièce entièrement contaminée par le coronavirus.

On me l’a dit, on me l’a rappelé. J’ai peur. Je pense avec respect aux soignants, constamment menacés par ce virus invisible et redoutable.

Alors je copie méthodiquement les gestes de Jean-Baptiste Corpataux, médecin chef de service au département d’anesthésiologie. D’abord la blouse, qu’il faut enfiler dans le bon ordre: nouer autour de la nuque, puis de la taille. Ensuite le masque: on remplace le «simple» masque chirurgical par le fameux «bec de canard», le seul véritablement efficace pour protéger d’une contamination.

Je me munis aussi de lunettes quasi aseptisées. Et de gants, qui recouvriront les zones les plus exposées au virus. «Le plus difficile, c’est de...

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