Arrêter de fumer relève parfois du parcours du combattant, avec des obstacles difficiles, voire impossibles à franchir sans aide extérieure.
Pour mieux accompagner les bonnes volontés, le Cipret Jura et Vivre sans fumer, les deux centres de compétences jurassien et neuchâtelois en matière de prévention du tabagisme, viennent de lancer le «journal du fumeur».
Journal du fumeur: inscriptions par ici
Disponible gratuitement sur internet, cet outil numérique permet de documenter et de mesurer sa consommation de tabac (cigarette, vapoteuse, chicha…), facilement et de manière ludique, via son smartphone ou un ordinateur.
Formulaire en ligne
Pendant quelques jours, pour chaque cigarette fumée, il suffit de remplir un formulaire en ligne proposant des questions simples sur l’intensité de l’envie de fumer, le contexte général, l’humeur du moment, etc. Une synthèse, envoyée par courriel, ouvre ensuite la voie à un processus de désaccoutumance individualisé.
Cet outil digital n’est pas uniquement destiné aux personnes souhaitant arrêter de fumer. Il s’adresse également aux accros du tabac souhaitant avoir un aperçu de leur consommation, ainsi qu’aux professionnels de la santé, expliquent les deux associations.
«Un pas important»
«La prise de conscience de sa consommation est un pas important dans une optique d’arrêt, car on ne se rend pas forcément compte de ce que l’on consomme au quotidien», précise Carine Lehmann, cheffe du Cipret Jura. «Il est intéressant de prendre du recul et de comprendre ce qui entoure la consommation, car les cigarettes n’ont pas le même impact ni le même sens selon les moments de la journée ou l’état d’esprit.»
Quel type de tabac avez-vous consommé? Photo SP.
Aide adaptée
Il y a la clope du matin, celle qui fait du bien après un repas, celles qui s’accumulent lors des soirées festives, les solitaires et les partagées, celles encore qui attisent le plaisir ou atténuent le stress… «Suivre sa consommation pendant quelques jours permet de faire ressortir des pistes pour mettre en place des stratégies d’aide adaptées aux personnes que nous rencontrons», conclut Carine Lehmann.