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Appel au don d'organes

10 sept. 2011, 07:45

«Plus de 1000 personnes en Suisse attendent un organe pour survivre et ce nombre augmente: nous sommes en queue de peloton au plan européen», a déploré hier Gisèle Ory, en lançant la campagne pour le don d'organes qui, à Neuchâtel, s'étend sur dix jours.

L'opération débute aujourd'hui par un éclairage du Château en vert (couleur du ruban-broche). Et des milliers de dépliants informatifs distribués tous azimuts, à commencer par tout le personnel de l'Etat.

La clôture, le 20 septembre, sera marquée lors du match du HCC contre GCK Lions Zurich, par la vente de maillots dédicacés, indique Christophe Guye, chef du Service cantonal de la santé publique.

Pourquoi ce retard en Suisse? La loi fédérale sur le don d'organes n'est en vigueur que depuis 2007 et les cantons agissent encore en ordre dispersé. Et la loi exige le consentement du donneur ou de ses proches. A défaut, pas de prélèvement possible.

Plus 70% en deux ans

Pour surmonter ces difficultés, un Programme latin du don d'organes (PLDO, cantons romands et Tessin) a été créé en 2008. Structure en réseau: deux hôpitaux de prélèvement /transplantation (Lausanne, Genève), cinq de prélèvement (dont La Chaux-de-Fonds et Pourtalès) et dix régionaux. Dans chacun, un coordinateur du don d'organes.

Pour Manuel Pascual, chef du service de transplantation au Chuv, l'effet ne s'est pas fait attendre: le nombre de donneurs d'organes, dans la zone PLDO, a augmenté de 70% en deux ans.

Les Romands peuvent être fiers de faire équipe avec le Tessin au sein du PLDO, estime-t-il: ce canton - ne pratiquant pourtant pas de transplantations - a toujours été en pointe pour le don d'organes. Grâce à une bonne organisation et des gens formés.

Organes latins vers Zurich?

Marie-Pierre Chambet, infirmière aux soins intensifs d'Hôpital neuchâtelois, relève la nature délicate de son travail de coordinatrice du don d'organes. Il faut une préparation pour aborder les proches lorsqu'un deuil est imminent, après la mort cérébrale mais avant le débranchement des appareils.

Willy Brossart témoigne, non sans émotion, de la longue incertitude avant le téléphone qui, en 2004, lui a annoncé un rein disponible. Et puis cette reconnaissance inexprimable envers un donneur décédé...

Ombre au tableau: les cantons alémaniques ne suivent pas le rythme du PLDO. Des organes «latins» iraient-ils vers Zurich? «Une harmonisation rapide est nécessaire, si on veut éviter d'établir des pondérations par région», note Manuel Pascual. / fnu

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