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AOC pour la damassine

27 févr. 2010, 09:45

La damassine se boira avec une AOC (appellation d'origine contrôlée). Le Tribunal fédéral a mis fin à huit ans de suspense et de rebondissements. Il a débouté, par trois voix contre deux, un producteur neuchâtelois (domaine de la Grillette à Cressier) possédant un verger au Landeron. Celui-ci contestait l'octroi de l'appellation à la seule eau-de-vie jurassienne.

La délégation de l'Association interprofessionnelle de la damassine (AID) n'a pas caché sa joie, hier, après le verdict. Pour son président Michel Juillard, l'AOC est une «promesse d'avenir pour les vergers et l'agriculture du canton». L'AID avait déposé la demande d'AOC en 2002. Pour le perdant du jour, c'est en revanche l'incompréhension. Jean-Pierre Mürset, le patron de la Grillette exploitant un verger au Landeron, s'est dit «sidéré» par la décision des juges. Ce jugement est une perte pour la culture de la damassine, a-t-il déclaré.

Lorsque l'Office fédéral de l'agriculture (Ofag) avait donné l'AOC à la damassine, en 2007, cet habitant de Gléresse (BE) avait fait recours au Tribunal administratif fédéral. Débouté en 2008, il avait saisi le Tribunal fédéral.

Du moment que des damassiniers poussent en dehors du canton du Jura, notamment sur territoires neuchâtelois, il faut que l'Ofag réexamine l'aire géographique de l'appellation, a estimé une minorité du tribunal. La question n'est pas seulement de savoir où poussent les arbres, mais celle d'un savoir-faire humain et d'une typicité liés à un terroir, ont rétorqué les autres juges. Hors du canton du Jura, il n'y a aucune preuve d'un mode de production similaire, ont-ils encore argumenté. /ats

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