Un métier en voie de disparition ressurgit dans la région: depuis deux ans, les barbiers se multiplient sur sol neuchâtelois. «C’est lié à un phénomène de mode. Porter la barbe est devenu tendance», constate Gianluca Frattini, président de la commission d’apprentissage des coiffeurs du canton.
Des barbiers venus d’Italie, d’Espagne ou de Turquie, pays où le métier a toujours subsisté, ouvrent leurs studios dans le canton. «J’ai été formé en Espagne, puis à Miami», raconte John Michael Peulela Rivero, un barbier espagnol qui vient d’installer son enseigne à Neuchâtel, rue de la Côte. «Il y a une bonne clientèle ici, les hommes apprécient les grosses barbes et le style old school.»
Matière abandonnée aux cours
La concurrence s’intensifie entre les «barber shop» du canton. Pour suivre la tendance, certains coiffeurs neuchâtelois choisissent de se former eux aussi à la taille des barbes. «Apprendre à raser faisait partie intégrante de la...