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Aïcha Brugger: une pasionaria au pays où on ne fait pas de vagues

Ado, Aïcha Brugger rêvait d’être comédienne. Elle est finalement devenue «actrice du changement».

04 févr. 2020, 15:05
Aïcha Brugger, animatrice socioculturelle à l'Association de défense des chômeurs de Neuchâtel.

«Je suis désolée, je parle trop, je raconte ma vie». Aïcha Brugger s’excusera plusieurs fois durant notre entretien pour son flot de paroles, ses mains qui s’envolent, la vie qui brûle en elle… Animatrice socioculturelle à l’Association de défense des chômeurs de Neuchâtel (ADCN), Aïcha parle avec les mains et regarde avec le cœur.

«Rentre chez toi Bamboula!»

On la rencontre dans le bucolique village d’Hauterive, auquel elle trouve «des airs du sud de la France». Un village empreint de quiétude, où se ressource la pasionaria.

«Je suis une révolutionnaire dans l’âme», glisse cette enfant de Peseux, l’une des rares personnes de couleur du village dans les années 1980. «Mon premier jour d’école, des gamins m’ont lancé des cailloux en criant «Rentre chez toi Bamboula!» Avec mon frère Raphaël, on était pourtant nés là, on allait au catéchisme, au tennis… Mais la discrimination, ce n’est pas une histoire d’intégration.»

J’ai...
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