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Affrontements entre fêtards et policiers

14 mars 2011, 12:16

A Bienne hier matin tôt, vers 4h40, une bagarre à l'issue d'un concert hip-hop qui se tenait au Pavillon a dégénéré en bataille de rue contre la police. Face à plusieurs centaines de personnes, dont une cinquantaine agressives, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz irritants ainsi que de balles en caoutchouc.

«Il s'agissait d'un rassemblement pour un concert tout à fait autorisé», précise Jean Scheiben, chef de la police cantonale à Bienne. «La police a été appelée parce qu'une altercation avait éclaté à l'intérieur de l'établissement entre un groupe de personnes et des membres de la sécurité.» Une patrouille de deux hommes s'est alors rendue sur place. «Mais lorsqu'ils sont arrivés dans la salle, des spectateurs leur ont lancé des bouteilles à la tête», poursuit Jean Scheiben. Après avoir fait usage de spray au poivre, ils ont appelé des renforts. Mais lorsque ceux-ci sont à leur tour arrivés, plusieurs centaines de personnes s'étaient déjà rassemblées dans la rue et les ont pris à partie. Une cinquantaine d'individus ont alors jeté des objets sur la dizaine d'agents depuis plusieurs endroits. Les heurts se sont en partie déroulés sur le parvis du Pavillon.

«C'est toujours la même chose: ils se bagarrent et lorsque la police arrive ils sont de nouveau gentils entre eux et s'en prennent à nous», tonne Jean Scheiben. «C'est vraiment navrant comme attitude...» Pour éviter que la situation ne dégénère et empêcher les spectateurs de retourner dans la salle de concert, les agents ont alors fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, «une mesure tout à fait proportionnelle», selon le chef de la police. Et efficace, puisque la troupe s'est alors disséminée dans les rues de la ville.

Quelques blessés légers sont à déplorer du côté des spectateurs du concert «mais je ne sais pas combien exactement», souligne Jean Scheiben. Du côté de la police, les pandores s'en sortent indemnes. «L'un des agresseurs a été arrêté et des poursuites seront engagées contre les auteurs des débordements», précise encore le chef de la police. Pour ce faire, la police entend utiliser les enregistrements vidéo qu'elle a effectués durant son intervention. Les dégâts, principalement dans le local de concert, sont conséquents mais n'ont pas encore pu être chiffrés.

Jean Scheiben a encore tenu à souligner que «ces débordements n'ont absolument rien à voir avec le carnaval.» /mas-ats

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