"On dit souvent que les femmes sont sorties de leur foyer dans les années 1960-1970 pour aller travailler. Il n'en est rien, notamment dans l'industrie horlogère où elles ont été actives dès le 18e siècle." C'est ce qu'a rappelé jeudi l'historienne et sociologue Stéphanie Lachat en présentant à Saint-Imier, dans les locaux de Mémoires d'ici, l'ouvrage qu'elle vient de publier, intitulé "Les pionnières du temps". Elle y examine par le menu la vie tant professionnelle que familiale des ouvrières dans l'horlogerie.
Un endroit qu'elle n'a pas choisi au hasard. D'abord, parce que l'auteure a concentré ses recherches sur la situation à Saint-Imier, "cité construite par et pour l'horlogerie" . Elle a notamment pu consulter les archives de Longines, la principale fabrique horlogère imérienne. Ensuite, parce qu'elle a travaillé à Mémoires d'ici "où j'y suis revenue cette fois comme utilisatrice de la vaste documentation, ainsi que celle du Cejare" (Centre jurassien...