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A La Chaux-de-Fonds, le Club 44 célèbre son 75e anniversaire

Fondé par l’industriel Georges Braunschweig en 1944, le Club 44 de La Chaux-de-Fonds propose un riche menu pour son 75e anniversaire. Outre des conférences, celui-ci sera complété par la parution d’un livre.

24 janv. 2019, 17:02
François Hainard, président du Club 44, face au public.

Vénérable institution chaux-de-fonnière, un lieu unique de ce type en Suisse, le Club 44 célèbre cette année son 75e anniversaire. Celui-ci sera bien sûr ponctué de nombreuses conférences et expositions. Un livre, édité par Alphil, permettra de laisser une trace de ce jubilé.

«En 1944, une personne altruiste, généreuse, ouverte sur le monde, Georges Braunschweig, décide d’ouvrir les esprits des habitants des Montagnes neuchâteloises», rappelle François Hainard, aujourd’hui président de l’institution. En 2019, «le Club 44 rayonne dans tout le canton et bien au-delà.»

«Un sacré défi»

Alors patron de Portescap, Georges Braunschweig a réalisé «un sacré défi, c’était peut-être une inconscience», relève Laurent Tissot, ancien professeur d’histoire de l’Université de Neuchâtel et un des auteurs du livre, qui paraîtra le 23 mai.

«Notre objectif n’est pas d’en faire un livre définitif sur l’histoire du Club 44», précise Alain Cortat des éditions Alphil. «C’est un regard sur le passé en s’inscrivant dans le présent et le futur.» Plusieurs personnes contribuent à cet ouvrage.

Les conférences restent la raison d’être de l’institution. Les locaux de la rue de la Serre, cédés par l’industriel à l’institution en 1957, seront le théâtre des principaux événements de cet anniversaire. «Tout sera 75e. Tout n’est pas encore fait», précise Marie-Thérèse Bonadonna, déléguée culturelle des lieux.

Modèle du passé?

«Nous avons envie que ce soit une année de laboratoire, de réfléchir sur nos pratiques. La conférence est-elle quelque chose du passé?», interroge-t-elle. «Peut-être parce que nous sommes à l’heure du tout numérique, la rencontre avec des personnes a pris une autre valeur, une pertinence particulière.»

Nous avons envie que ce soit une année de laboratoire, de réfléchir sur nos pratiques.
Marie-Thérès Bonadonna, déléguée culturelle du Club 44

Au Club 44, on reste persuadé de l’intérêt du modèle. Tout en l’adaptant. Pour la soirée d’ouverture le jeudi 7 février, une conférence interactive, avec caméra et haute technologie, sera proposée au public. Claude Clément, spécialiste du développement de neurotechnologies pour le bien-être de l’humain, Alain-Serge Porret, porté sur l’intelligence artificielle, voyageront dans le cerveau humain.

«Nous avons envie de remettre le corps sur le devant de la scène. Une conférence, ce n’est pas que de l’intellect froid, c’est quelque chose de collectif», estime Marie-Thérèse Bonadonna.

De fortes personnalités

Une multitude de fortes personnalités sont aussi annoncées pour cette première moitié de l’année. Le public pourra notamment côtoyer le journaliste et écrivain Charles Enderlin, spécialiste du conflit israélo-palestinien, le jeudi 21 février; sa consœur Rokhaya Diallo, qui évoquera le racisme le jeudi 21 mars; historien, Michel Pastoureau parlera de la couleur rouge le mardi 26 mars.

Dans le désordre, évoquons aussi le trublion Frédéric Beigbeder (le mardi 28 mai); l’écrivain jurassien Bernard Comment (mardi 16 avril); l’ancien procureur et élu fédéral Dick Marty (jeudi 16 mai); l’ex-directeur de l’Organisation mondiale du commerce Pascal Lamy (jeudi 20 juin) ou encore Nathalie Herschdorfer, directrice du Musée des beaux-arts du Locle (mardi 19 mars). 

Depuis 75 ans, «le Club 44 questionne le monde», comme le dit François Hainard. Il continue de le faire. Les questions de géopolitique, de société, de santé, etc. sont autant de thèmes qui jalonnent son histoire. Les archives sonores de l’institution, plus de 2000 conférences disponibles sur son site internet, en sont la preuve éclatante.

En savoir plus : Le site internet du Club 44

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