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A Biaufond, le pont sur le Doubs est comme neuf

18 août 2009, 09:15

Le Doubs mérite bien son appellation de frontière naturelle entre le pays de Neuchâtel et la Franche-Comté voisine. Car on ne franchit pas aisément cet affluent de la Saône, dont le cours est plutôt du genre encaissé à cet endroit-là. Il a donc fallu attendre la fin du 19e siècle pour voir un pont jeté au-dessus de ses eaux, qu'on traversait jusque-là en barques, grâce à des passeurs.

Le premier, et longtemps le seul, a été celui de Biaufond, à la pointe nord-est du canton. Edifié en 1881, il est un témoin de son temps, qui vit fleurir de nombreuses constructions métalliques. Eh oui, il est à peine plus vieux que la tour Eiffel, qui a pris possession du ciel de Paris en 1889. Long de 56 mètres, il se compose d'une élégante arche rouge bordeaux se mirant, les plus beaux jours, dans les eaux du Doubs. Et comme il est frontalier, il est à moitié français...

Aujourd'hui, le pont de Biaufond, le seul à absorber un important trafic transfrontalier dans une zone s'étendant de Goumois à Villers-le-Lac, a l'air comme neuf. Il l'est. Mais au prix d'importants travaux, qui ont occupé une armada de spécialistes pendant une bonne partie de l'année dernière. Vu son état, il fallait bien ça. Son tablier, qui supporte le trafic, était complètement rongé, l'âge et le sel ayant uni leurs efforts. Depuis une trentaine d'années, on l'avait bien rendu inaccessible aux véhicules de plus de 16 tonnes, mais c'était juste pour le préserver. Le restaurer était une autre aventure.

C'est désormais chose faite. Repeint, protégé de la rouille, l'ouvrage a surtout reçu un nouveau tablier, soit un assemblage de cinq dalles de 12 à 16 tonnes chacune, acheminées par camion depuis La Chaux-de-Fonds. Pour qui connaît la route qui descend jusqu'au Doubs, rien que cela tient de la performance.

Surtout qu'à de rares exceptions près, le trafic a pu continuer de traverser le Doubs, sur un pont provisoire Et ce n'est pas anecdotique, l'axe entre le plateau de Maîche et les Montagnes neuchâteloises étant quand même emprunté quotidiennement par 2000 véhicules. Qui l'eût prévu en 1881? /sdx

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