Une recherche pour la santé, l’autre pour l’environnement. Le laboratoire de microbiologie de l’Université de Neuchâtel (Lamun) se lance dans deux recherches de grande envergure, en collaboration avec des entreprises privées. Pour se faire, l’institution bénéficie d’un soutien financier total de 2,7 millions de francs. Un communiqué de presse de l’université paru ce jeudi 11 mars présente les deux projets, qui seront lancés dès ce mois de mars.
Le premier s’intéresse à la lutte contre des infections potentiellement mortelles des poumons. La recherche s’inspire d’une stratégie issue de la science du sol, qui s’attelle à protéger les plantes des moisissures environnantes. L’idée est d’adapter cette stratégie au corps humain pour traiter l’aspergillose, une infection propagée aux poumons par des champignons. Selon Pilar Junier, directrice du Lamun, il est urgent de trouver de nouvelles approches en raison de l’émergence d’une résistance aux médicaments existants.
Extraire du vanadium
Le second projet vise à rendre l’approvisionnement énergétique plus durable, en développant une technique d’extraction propre du vanadium. Ce métal est considéré comme une bonne alternative aux combustibles fossiles. L’entreprise Belenos Clean Power, située à Bienne, souhaite l’utiliser pour créer des batteries électriques. Mais le vanadium pose problème au niveau de son extraction. C’est là que le Lamun intervient, en travaillant sur une méthode qui utilise des champignons microscopiques et des bactéries pour extraire le vanadium de manière plus écologique.