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25,6 millions de déficit au budget neuchâtelois 2014

Le Conseil d'Etat neuchâtelois a présenté mercredi le budget 2014, qui prévoit un déficit de 25,6 millions de francs pour des charges de 2,08 milliards. Mesures «difficiles, voire drastiques», en matière de politique salariale et d'aide sociale.

30 oct. 2013, 11:30
Le Conseil d'Etat veut mettre un frein à la "dynamique négative" de la hausse des charges.

«Le Conseil d’Etat a dû faire face à des délais extrêmement courts pour élaborer le budget 2014. Les bases qui avaient prévalu à la conception du budget 2013 et qui ont servi de référence à l'élaboration du budget 2014 étaient pour partie optimistes voire incertaines », indique-t-il dans son rapport. «Et l'assainissement de Prévoyance.ne est venu péjorer la situation initiale déjà difficile de quelque 10 millions de francs». Du coup, pour limiter le déficit à 25,6 millions de francs, il a dû prendre une série de mesures dans plusieurs secteurs. Le montant économisé par ces mesures est de l’ordre de 24 millions de francs.

L'enveloppe des investissements nets a par contre été maintenue à 60 millions de francs, «plancher que le Conseil d'Etat considère comme un minimum indispensable», ajoute le gouvernement dans le projet de budget. Celui-ci, qui sera soumis en décembre au Grand Conseil, ne respecte cependant pas le frein à l’endettement en ce qui concerne l’autofinancement des investissements: le Parlement sera saisi d’une demande de dérogation.

Hausse des salaires freinée

Du côté des mesures dites « d’amélioration », est prévue du côté des salaires la suppression des échelons supplémentaires pour le personnel administratif et technique (mais maintien des échelons automatiques et des hautes paies), le report de l'augmentation des traitements et des nominations au 1er avril au lieu du 1er  janvier, et la prise en compte à raison de 0,32% de l'indexation négative de 0,6%. Prévu aussi, l’arrêt des primes de départ à la retraite et des cadeaux de fin d'activité.

Concernant les établissement subventionnés, le Conseil d’Etat veut adapter les enveloppes à ces institutions en limitant les progressions salariales. Les établissements liés à la CCT 21 n’auraient droit «à aucune progression salariale pour 2014 et 2015.» L’Etat demande cependant aux partenaires sociaux de trouver un terrain d'entente renégocier les CCT (ES et Santé 21) pour 2015, avec une évolution de la masse salariale contenue à 0,5% par an. «A cette condition, le Conseil d'Etat pourrait lever le blocage salarial en 2015», ajoute-t-il. Des économies supplémentaires sont aussi demandées à certaines institutions (-5 millions à HNe, -1 million au CNP et -0,8 million aux EMS).

Coupes dans l’action sociale

Mesures liées à l’action sociale, enfin. Le principe est d’encourager la réinsertion et de réduire de manière ciblée les prestations, notamment en ce qui concerne les aides octroyées aux jeunes (dont la limite d'âge considérée passe de 30 ans 35 ans). «Malgré les incidences financières positives de ces mesures sur le budget (entre 4 et 4,2 millions), les dépenses d'aide matérielle augmentent sensiblement», indique l’Etat.

«Dynamiques positives»

Qui veut tout de même «consacrer des ressources pour des défis importants et des dynamiques positives», ajoute-t-il. Des exemples ? Des effectifs supplémentaires dans des domaines clé (p. ex. sécurité, justice, informatique); des places supplémentaires en établissements spécialisés (éducation et handicap); le maintien de l’enveloppe de l’Université à un niveau stable, voire légèrement plus élevé; la poursuite des études en lien avec la mobilité et effort conséquent sur la remise en état de nos routes; la lutte contre les effets de seuil (en particulier via les subsides LAMal) et la poursuite de la réforme fiscale (rabais d’impôt).

Péréquation fédérale : +22 millions

L’entrée en vigueur de la réforme fiscale, justement, entraînera une stagnation des rentrées d’impôt des personnes physiques (748 millions au budget), mais une hausse des recettes provenant des entreprises (188 millions). Parmi les hausses importantes de recettes, le Conseil d’Etat cite notamment la péréquation fédérale : +22 millions par rapport au budget 2013, en raison de la diminution de l'indice des ressources du canton de Neuchâtel.

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