«De l’art, ce foutoir?!» Ne parlez pas aux chauffeurs de taxi biennois de Thomas Hirschhorn, dont la sculpture en hommage à l’écrivain Robert Walser, se déploie allégrement sur 1600 m2, au beau milieu de la place de la Gare.
Depuis trois ans, l’éternel trublion de la culture helvétique, exposé aux quatre coins du monde, s’engage corps et âme pour ce projet fou par amour de l’art et plus encore de Robert Walser, reconnu aujourd’hui comme l’un des grands écrivains germanophones du 20e siècle.
Embarquant 170 citoyens dans l’aventure, Hirschhorn a passé trois mois sur place à clouer, peindre, scotcher, graffer. Il a dû se battre pied à pied pour obtenir les dérogations nécessaires. Et quand les organisateurs de l’Exposition nationale de sculpture, qui l’avaient pourtant mandaté, ont jeté l’éponge, l’artiste a lancé un financement participatif pour récolter les 2 millions de francs nécessaires.
Pique-nique autorisé
Résultats? Un labyrinthe tout en...