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Ami des scolopendres, passe ton chemin

10 août 2009, 08:55

A ce stade, ami des scolopendres, passe ton chemin (ou envoie une lettre à mon rédacteur en chef pour lui dire que je suis méchante) car je vais conter ici la triste fin de l'un d'eux, mis à mort par un trio de vacanciers écolos soit, mais pas masos. Du vécu. D'ordinaire, ce redoutable mille-pattes vénéneux, voir mortel, attend sur le carrelage immaculé des salles de bains du Grand Sud, mort de rire, que le touriste tente de l'estourbir à coup de sandale.

En vain. Car, comme Batman, la scolopendre jouit d'innombrables pouvoirs (sauf que lui n'aide pas les mamies à traverser la route). Elle peut, par exemple s'aplatir à volonté sous les coups, genre «Arrête! tu me chatouilles». On raconte aussi que sa tête, même décapitée, peut encore communiquer avec sa queue transportée dans la poubelle. Quant à sa carapace, elle est plus coriace que l'armure d'un samouraï. Aussi, le touriste sortira de son sac à dos deux armes absolues: le tabouret dont il se servira d'un pied pour immobiliser le myriapode, et le couteau à pain, pour le découper en trois segments égaux. Alors oui, c'est barbare et «dégueu». Les âmes sensibles n'ont qu'à l'enfermer dans un bocal et le relâcher dans le jardin du voisin...

A l'issue de ce combat déloyal, le trio, en sueur, réalise qu'assassiner un humain, avec ou sans yeux bioniques, exige sûrement moins d'énergie que de tuer un mille-pattes de 12 cm. Un bon coup de tabouret derrière la nuque et hop! Inutile de s'y mettre à trois. Et de salir le couteau à pain. De quoi apprécier son retour au pays des fourmis...

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