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Allah bonheur

27 nov. 2009, 11:19

Et si, à mon tour, je vous parlais de Thierry Henry? Non, pas de sa mondialement connue main gauche. Mais de sa couleur de peau. Juste avant que l'équipe de France marque ce but qu'elle ne méritait pas, je m'étais fait la réflexion suivante: sur onze joueurs, il n'y avait pas moins de sept Noirs. Encore plus que d'habitude, si l'on peut dire. L'équipe tricolore avait passé au noir-blanc. Ah, le bon vieux temps des colonies... Ah, le temps beaucoup moins vieux de l'immigration pas choisie... A l'heure où nos voisins brassent beaucoup de vent au sujet de leur identité nationale, je n'ai pas beaucoup entendu parler de la présence décisive - but du Martiniquais Anelka à Dublin, du Guadeloupéen Gallas à Paris - de tous ces joueurs qui ne font pas spontanément penser au camembert et à la baguette de pain.

Et nous? Au même moment, ou presque, une bande de petits Suisses devenaient champions du monde après avoir battu les ténors de la planète. Sauf que là, nous avons eu droit à plein d'analyses pertinentes sur l'origine - et l'apport respectif - des joueurs, dont 60% sont des enfants de l'immigration: Albanie, Bosnie, Chili, Congo, Croatie, Ghana, Portugal, Serbie, Tunisie. Il y a dans cette liste des pays plus ou moins musulmans. Comme le sont donc, peut-être, des membres de la jeune équipe de Suisse. Voilà qui donne de grain à moudre aux «effrayeurs» de tout poil: ils pourraient lancer une initiative pour interdire la construction de minarets sur les terrains de foot...

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