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AF 447, SR 111, IT 148: des codes derrière lesquels se cachent drames et questions

10 juin 2009, 09:20

Le crash de l'Airbus d'Air France en plein Atlantique, lundi de Pentecôte, nous rappelle douloureusement qu'un drame peut survenir à tout moment. C'est alors, inexorablement, l'emballement médiatique.

Les proches des passagers du vol AF 447 Rio-Paris ont connu le pire scénario. L'appareil étant porté disparu, il n'existait pas la moindre image de la catastrophe. Dès lors, les caméras se sont longuement braquées sur eux lors de leur arrivée à l'aéroport. Des scènes banalement tristes, comme chaque fois que la mort frappe à la porte, mais dont l'intensité est ici amplifiée par la nature de l'accident et le nombre élevé de victimes.

Dans pareilles situations, jusqu'où pouvons-nous aller, nous autres journalistes? Cette question, je me la suis souvent posée. Plus particulièrement cette nuit du 20 au 21 janvier 1992, lorsque j'ai été dépêché au Mont-Sainte-Odile pour rendre compte de la fin abrupte du vol IT 148 d'Air Inter, qui devait relier Lyon à Strasbourg.

Sur place, j'ai vu des choses pénibles. J'ai alors choisi de témoigner au plus près de la réalité, en évitant les images chocs qui n'apportent rien, sinon la touche du voyeur. J'ai fait mon boulot en mon âme et conscience de fils, de mari et de père.

Ce fut ma réponse dans l'urgence. J'ai essayé de m'y tenir par la suite, notamment lorsque j'ai couvert l'enquête sur le crash du vol SR 111 au large de Halifax. Navré d'avoir été aussi sombre, mais cela me tenait à cœur.

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