Après le triomphe de la trilogie «Millenium» de feu Stieg Larsson et des enquêtes du commissaire Walander d'Henning Mankell, le polar polaire a frappé à nouveau avec «The Killing» («Forbrydelsen» pour les Danois). Vingt épisodes, 20 jours d'investigations pour 20 heures de fiction que l'on dévore d'une traite lors de cette première saison. Ici, pas de superhéros musclé, pas de plantureuses expertes à hauts talons, pas de coups de feu (ou presque), pas de folles poursuites ou de cascades spectaculaires.
La recette de ces thrillers scandinaves à succès? Une intrigue haletante avec des meurtres sordides et des dialogues sobres. Des enquêtes réalistes menées à hauteur d'homme, mais dirigées par une femme, simple, normale: Sarah Lund, la commissaire adjointe à la brigade de Copenhague, figure centrale de cette nouvelle saga danoise. Bref, un cocktail d'ingrédients qui va jusqu'à faire oublier l'action. Comme chez Georges Simenon. Vivement la deuxième saison. Mais pour découvrir ce nouveau polar, il faut zapper sur Arte qui, une fois de plus, a eu fin nez en programmant cette nouvelle série qui a retenu la moitié des Danois en haleine. Ou alors se procurer le coffret DVD de la première saison. Car du côté de la TSR, on a opté pour la version américaine.
