Julian Assange a appelé vendredi le Royaume-Uni et la Suède à "appliquer" la décision du comité de l'ONU. Ce dernier a jugé sa détention arbitraire et demandé sa libération.
Apparaissant lors d'une vidéo-conférence à Londres, le fondateur de WikiLeaks a déclaré: "il revient maintenant à la Suède et au Royaume-Uni d'appliquer le verdict" du comité, qui est selon lui "une décision majeure". Il a salué "une victoire significative qui m'a fait sourire" et affirmé que la décision de l'ONU était "légalement contraignante".
[En direct] Voici la déclaration intégrale de Julian #Assange depuis l'ambassade equatorienne à Londres https://t.co/pKJM0jwfQo
— euronews en français (@euronewsfr) 5 Février 2016
L'avocat Baltasar Garzon a pour sa part estimé qu'il s'agissait de "l'un des jugements les plus forts prononcés" par ce comité.
Selon un porte-parole de l'ONU, Xabier Celaya, "la décision en elle-même n'est pas contraignante, mais elle l'est de façon indirecte". Les Etats "n'ont pas d'obligations à l'égard du groupe de travail, mais ils en ont à l'égard des conventions (...) ils sont liés par leurs propres lois et leurs engagements propres (...) c'est pourquoi la décision est indirectement contraignante", a-t-il souligné.
Julian Assange est réfugié depuis juin 2012 dans l'ambassade d'Equateur à Londres, de crainte d'être extradé vers la Suède où il est accusé de viol. Un comité de l'ONU a appelé vendredi à mettre fin à sa "détention arbitraire" , une demande immédiatement rejetée par Londres et Stockholm.