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Wikileaks dévoile 250.000 document explosifs

29 nov. 2010, 12:14

Un quart de millions de câbles diplomatiques américains dévoilés par le site WikiLeaks étaient décortiqués hier par les grands titres de la presse mondiale. Ils ont révèlé les dessous de la diplomatie des Etats-Unis, comme lorsque Ryad appelait Washington à attaquer l'Iran.

La Maison-Blanche a aussitôt condamné «dans les termes les plus forts» la publication «irresponsable et dangereuse» de ces documents, affirmant que l'initiative de Wikileaks pourrait faire courir des risques mortels à des individus.

«Que ce soit clair, de telles révélations font courir des risques à nos diplomates, aux membres de la communauté du renseignement, et aux gens du monde entier qui font appel aux Etats-Unis pour les aider à promouvoir la démocratie et un gouvernement transparent», a affirmé le porte-parole du président Barack Obama, Robert Gibbs.

Condamnation aussi du côté du Pentagone, qui a dénoncé le fait que des documents avaient été «illégalement obtenus» par Wikileaks, et affirmé avoir pris des mesures pour éviter que cette mesure n'ait lieu à nouveau. Ces notes «offrent un panorama inédit des négociations d'arrière-salle telles que les pratiquent les ambassades à travers le monde», observe le quotidien «The New York Times». Certains de ces documents sont très récents, puisqu'ils datent «du mois de février», ajoute le quotidien américain. Le quotidien britannique «The Guardian» indique par exemple sur son site internet que le roi Abdallah d'Arabie saoudite a appelé les Etats-Unis à attaquer l'Iran pour mettre fin à son programme nucléaire. Les documents montrent qu'Israël a poussé à la fermeté en décembre 2009 les Etats-Unis contre l'Iran, en affirmant que leur stratégie de négociation avec Téhéran «ne marchera pas», selon un document diffusé le site du quotidien français «Le Monde». Un télégramme américain relate une conversation le 1er décembre 2009 entre le directeur des affaires politico-militaires au Ministère israélien de la défense, Amos Gilad, et la sous-secrétaire d'Etat américaine, Ellen Tauscher. La diplomatie du président Barack Obama, «l'engagement stratégique avec l'Iran», «c'est une bonne idée, mais il est bien clair que cela ne marchera pas», y déclare Amos Gilad.

Peu avant la publication des câbles diplomatiques, le dirigeant de Wikileaks, Julian Assange, avait indiqué lors d'une visioconférence en Jordanie que les documents secrets américains concernent «tous les grands sujets». /ats-afp

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