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Vive émotion après une fusillade dans un centre commercial

Samedi, un jeune homme de 24 ans tue six personnes et en blesse onze avant de se donner la mort.

11 avr. 2011, 12:07

Les Pays-Bas étaient en état de choc hier au lendemain de l'acte de folie meurtrière d'un homme de 24 ans qui a ouvert le feu dans un centre commercial bondé d'Alphen aan den Rijn (ouest). Il a tué six personnes avant de se donner la mort.

«Alphen aan den Rijn ne sera plus jamais comme avant», «Pourquoi? Nous sommes incrédules et choqués», «Les Pays-Bas ont perdu leur innocence»: les quelque 5400 messages postés sur le registre de condoléances ouvert par la mairie sur l'internet ne laissent aucun doute sur la consternation des Néerlandais, peu habitués à de tels accès de violence.

Samedi en début d'après-midi, le tireur pénètre dans le centre commercial «de Ridderhof», près duquel il vit. La journée est ensoleillée, de nombreuses familles avec enfants font leurs courses. Pendant une vingtaine de minutes, le jeune homme parcourt d'un pas assuré, sans hâte, les galeries couvertes du centre, tirant à l'arme automatique sur passants et commerçants, avant de se suicider. Son geste reste inexpliqué: dans la lettre d'adieu qu'il a laissée à ses parents, rendue publique dans la nuit, il exprime son mal-être et ses envies de suicide, mais rien ne laisse présager la tragédie.

Peu d'expérience

La plupart des médias audiovisuels et électroniques ont estimé hier que la fusillade avait un caractère «non-néerlandais», et que de tels incidents semblaient plus fréquents dans d'autres pays comme les Etats-Unis. «Ce genre de choses peut se produire n'importe où», objecte Eelco Dykstra, professeur de gestion de crise, interrogé à la télévision publique NOS. Le tireur était membre d'un club de tir et disposait d'un permis de port d'arme pour cinq armes à feu. Il avait eu des soucis avec la police en 2003 pour des faits relatifs à la loi sur les armes et munitions, selon les dernières informations du parquet. L'affaire avait été classée sans suite.

Interrogations

Sur Twitter, où circule la photo du jeune homme, front haut, cheveux châtains courts, un sourire crispé entre des pommettes saillantes, des Néerlandais s'interrogent: «personne n'a-t-il remarqué qu'il allait déraper?», «comment un garçon de son âge pouvait-il détenir une arme aussi meurtrière?». Les «hommes en blanc» ont poursuivi toute la nuit leurs relevés sur les lieux de la fusillade, jonchés de douilles. Les corps des victimes n'ont été rendus à leurs familles que hier matin.

La police continue à travers les médias à réclamer au public photos et vidéos. Entre-temps, la police de Rotterdam a annoncé l'arrestation d'un habitant de 17 ans qui avait annoncé sur Twitter «vouloir rejouer» la fusillade dans son quartier.

Hommages

Hier, plusieurs services religieux à la mémoire des victimes étaient prévus à Alphen aan den Rijn et un rassemblement silencieux devait se tenir en soirée devant le centre commercial.

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