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Violents incidents sur l'esplanade des Mosquées

26 oct. 2009, 04:15

De nouveaux incidents ont éclaté hier entre fidèles musulmans et policiers israéliens sur l'esplanade des Mosquées, site sacré pour l'islam et le judaïsme, devenue une poudrière au cœur de la Vieille ville de Jérusalem. Neuf membres des forces de l'ordre ont été blessés. Quinze manifestants ont été arrêtés.

Selon la radio israélienne, un journaliste australien a également été blessé. Toujours selon la même source, le site a été fermé «jusqu'à nouvel ordre» à tous les visiteurs. La tension est vive depuis la fin septembre sur l'esplanade et dans certains quartiers arabes de Jérusalem, où des affrontements parfois violents ont opposé jeunes Palestiniens et forces de l'ordre ces dernières semaines. «Nous avons déployé des forces dans la Vieille ville de Jérusalem à la suite d'appels lancés par des juifs et des musulmans du Mouvement islamique», a déclaré Dudi Cohen, le chef de la police israélienne. Plus d'une centaine de jeunes sont retranchés à l'intérieur d'une des mosquées de l'esplanade, selon la police qui a appelé ces protestataires à sortir.

De son côté, l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a exhorté Israël à «stopper tous ses actes de provocation».

«Jérusalem est une ligne rouge à ne pas franchir. Nous demandons à la communauté internationale de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il mette fin à des actes qui ne font qu'enflammer la région», a affirmé un porte-parole palestinien Nabil Abou Roudeina.

La police est intervenue à deux reprises hier matin sur l'esplanade des Mosquées à la suite de jets de pierres. Les policiers ont évacué les lieux après avoir dispersé les manifestants à l'aide de grenades assourdissantes. «La police affirme toujours que les croyants jettent des pierres, comme prétexte à ses attaques. Mais elle veut simplement justifier ses crimes», a accusé Kamal Khatib, un porte-parole du Mouvement islamique arabe israélien, une organisation en pointe lors des récents incidents à Jérusalem. Le conflit s'est rallumé à la fin septembre, des Palestiniens protestant contre l'intrusion selon eux d'extrémistes juifs venus prier sur l'esplanade, ce que la police a démenti.

C'est une visite - perçue comme provocatrice - du chef de la droite israélienne de l'époque, Ariel Sharon, sur la même esplanade qui avait déclenché la seconde Intifada, dite «L'Intifada d'Al-Aqsa», le 28 septembre 2000, et embrasé les Territoires palestiniens. /ats-afp

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