Calais n’avait pas connu un tel accès de violence depuis plusieurs mois. Pourtant, la pression migratoire est sans rapport avec celle de 2016, avant le démantèlement de la «jungle» où vivaient plus de 8000 migrants.
Aujourd’hui, ils ne sont plus que de 500 à 800 Afghans, Erythréens et Soudanais à errer dans la ville, dans l’espoir de rejoindre clandestinement l’Angleterre. Ils se regroupent par nationalité sans trop se mélanger, sauf aux heures de repas distribués dans plusieurs endroits de Calais par l’Auberge des migrants, Utopia 56 et l’association Salam. C’est l’une de ces distributions qui a viré à l’affrontement intercommunautaire. Jeudi, une rixe entre des Afghans et des Erythréens a fait 22 blessés, dont cinq par balle.
Entre la vie et la mort
Hier, quatre Erythréens étaient toujours entre la vie et la mort, dont un pour qui le pronostic vital est engagé. «On a atteint un degré de...