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Vingt milliards de dollars pour lutter contre la faim

Vingt milliards de dollars pour lutter contre la faim dans le monde: telle est la promesse faite hier à l'issue du sommet du G8 organisé à l'Aquila. Barack Obama en a profité pour lancer un avertissement à l'Iran. La patience de la communauté internationale n'est pas sans limites, a-t-il dit.

11 juil. 2009, 04:15

Le chiffre de 20 milliards sur trois ans a été annoncé devant la presse par le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. Dans une déclaration commune, les dirigeants du G8, des puissances émergentes et des pays africains présents à l'Aquila se sont félicités de cet engagement destiné à apporter une aide alimentaire d'urgence «adéquate» et à augmenter la production agricole dans les pays en développement.

Le montant initialement prévu était de 15 milliards de dollars. Des contributions de dernière minute ont permis d'augmenter le total. «Nous ne voyons pas cette aide comme une fin en soi (...) Nous pensons que le but de l'aide doit être de créer les conditions pour qu'il ne soit plus besoin d'aider les gens», a souligné le président américain Barack Obama.

Selon les dirigeants des pays représentés à L'Aquila, «l'effet conjugué d'un sous-investissement de longue date dans l'agriculture et la sécurité alimentaire, de l'évolution des prix et de la crise économique a entraîné une aggravation de la faim et de la pauvreté» dans les pays du Sud.

Alors que des émeutes de la faim ont secoué l'an dernier plusieurs pays, les responsables demeurent «profondément préoccupés» par la situation alimentaire. «Si les prix des denrées alimentaires de base ont baissé depuis leur niveau record de 2008, ils restent historiquement élevés et instables», s'inquiètent-ils.

Pour l'ONU, cette initiative «marque un heureux et encourageant changement de politique en faveur du soutien aux pauvres et aux affamés afin qu'ils puissent produire eux-mêmes leur nourriture». Les ONG ont également salué cette annonce. Elles ont toutefois demandé aux dirigeants de prouver que la somme qui sera débloquée est vraiment nouvelle. «Jouer avec les chiffres (...) serait un affront inacceptable pour le milliard de personnes qui ont actuellement le ventre vide», a commenté Oxfam.

Cette somme «est en plus de l'aide que nous fournissons» déjà, a assuré Barack Obama. Parmi les contributions, les Etats-Unis devraient apporter environ 3,5 milliards de dollars. Le Japon déboursera de 3 à 4 milliards et la France environ 2 milliards. Durant trois jours, les dirigeants des huit pays les plus industrialisés (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada et Russie) ont traités de la lutte contre le réchauffement climatique - sans prendre d'engagement à moyen terme - et d'économie, crise oblige.

Sur ce point, le chef de la Maison-Blanche a déclaré hier que la reprise économique était encore loin. Barack Obama a ajouté qu'il n'était pas temps de relâcher les efforts en réduisant les plans de relance.

Sur le plan diplomatique, les dirigeants du G8 ont fermement condamné jeudi l'essai nucléaire et les tirs de missiles effectués ces derniers mois par la Corée du Nord. Face à l'Iran, les Huit penchent pour une solution diplomatique, du moins jusqu'au sommet du G20 en septembre à Pittsburgh (USA). Barack Obama a toutefois mis en garde hier. «Nous n'allons pas attendre indéfiniment», a-t-il dit à l'issue du sommet.

Mis à mal par des affaires de mœurs, Silvio Berlusconi a lui affiché sa pleine satisfaction sur les résultats de ce G8 organisé en Italie. Il a affirmé qu'il cherchait une maison dans cette localité - durement touchée par un séisme en avril dernier - pour y passer le mois d'août. /ats-afp

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