Un premier ministre, de gauche et athée, face à un clergé adossé à la droite: une nouvelle guerre politico-religieuse menace dans l’orthodoxe Grèce, autour de la relation entre Eglise et Etat. Les hostilités ont été ouvertes avec le rejet, par la hiérarchie ecclésiastique, d’un projet censé «rationaliser» cette relation. La mesure prévoit que les 10 000 popes cessent d’être assimilés à des fonctionnaires, tout en continuant d’être payés par l’Etat.
Dans un pays à vaste majorité orthodoxe, ce plan avait été conjointement présenté par le premier ministre Alexis Tsipras et le chef de l’Eglise, l’archevêque Iéronymos. Mais lors d’une réunion, vendredi dernier, la majorité des évêques n’a pas suivi Mgr Iéronymos.
La dernière dispute sur la religion, dans le pays, remonte à 2000, le gouvernement socialiste avait imposé la suppression de la mention de la religion sur les cartes d’identité. En dépit de manifestations et du ralliement de la droite,...