L'art a de tout temps été une arme face à la violence, et en voici un nouvel exemple. Depuis début avril, au Venezuela, un soulèvement populaire exige le départ du président Nicolas Maduro.
Depuis, au moins 38 personnes ont perdu la vie dans les heurts entre policiers et manifestants. Au milieu de cette montée de violence, un musicien s'est détaché de la foule.
Muni de son violon, Wuilly Moisés Arteaga a été filmé à plusieurs reprises, jouant de la musique au milieu des gaz lacrymogènes et des projectiles, comme le 8 mai dernier à Caracas.
Seul face aux armes des forces de l'ordre, des manifestants se sont donné pour mission de le protéger.
Durante una fuerte represión,un joven toca el Himno Nacional en su violín mientras intenta no asfixiarse con los gases lacrimógenos #Caracas pic.twitter.com/bWQgBNek6o
— Horacio Siciliano (@hsiciliano) 8 mai 2017
Lorsqu'il entonne l'hymne national, ceux-ci l'accompagnent en chantant, comme le relaie Semana.com.
Pour le jeune homme de 23 ans, c'est une manière de résister tout en promouvant la paix.
"En jouant l’hymne national, j’ai souhaité encourager les manifestants, tout en leur rappelant que l’on proteste pour obtenir la paix et reconstruire notre pays, et non pas pour générer de la violence, raconte Wuilly aux Observateurs.
"Mais j’ai également joué pour les forces de l’ordre : je voulais leur montrer que je n’étais pas armé et que je portais, au contraire, un message de paix, destiné à nous unir."
L'action pacifiste du violoniste n'a pas été sans conséquence puisqu'il a reçu des menaces et a été renvoyé d'un travail dans un hôtel pro-gouvernemental.