Le chiffre est impressionnant. Depuis le début de l’année, l’observatoire vénézuélien des conflits sociaux (OVCS) a dénombré plus de 5800 manifestations dans tout le pays, plongé dans la pire crise de son histoire récente. La moitié d’entre elles visait à protester contre les pénuries d’électricité, d’eau et de gaz domestique et 18% contre le manque chronique de combustibles.
En province, et de plus en plus à Caracas, les «apagones» (coupures de courant) sont monnaie courante et les pénuries d’essence engendrent des files d’attente kilométriques aux stations-service. Pour autant, ces manifestations ne rassemblent généralement qu’une poignée d’habitants d’un quartier ou d’un village qui bloquent une route ou l’accès à un bâtiment public, avant de rentrer chez eux.
Quasiment nulle
Hier, des instituteurs ont appelé à manifester pour réclamer de meilleurs salaires, un mot d’ordre relayé par le chef de file de l’opposition Juan Guaido. Las, en plein confinement dû à...