L'Inde subit une vague de chaleur qui a déjà fait 1800 morts, la plus meurtrière depuis une vingtaine d'années. Les autorités de New Delhi ont demandé aux hôpitaux de la capitale de traiter les victimes de coups de chaleur en urgence.
Des centaines de personnes, des pauvres essentiellement, meurent chaque année lors du pic de chaleur de l'été. Mais le bilan de 2015 est déjà deux fois plus lourd que celui d'une année moyenne.
Selon les experts, ces chiffres sont en outre sous-estimés car les coups de chaleur affectent proportionnellement plus les pauvres sans-abri qui décèdent moins à l'hôpital et sont donc moins recensés parmi les victimes de la chaleur.
Les loueurs de climatiseurs font des affaires
La plupart des victimes ont été enregistrées dans les Etats du sud, le Telangana et l'Andhra Pradesh où les médecins expliquent devoir faire face dans les hôpitaux à un afflux de victimes de coups de chaleur et de déshydratation.
Syed Samad, qui dirige une entreprise de location de climatiseurs à Hyderabad, capitale de l'Etat du Telangana, relève que son activité n'a jamais été aussi forte. "Nous louons des climatiseurs à 50 roupies (72 centimes) par jour sur la base d'un contrat mensuel", explique-t-il. "Les affaires marchent bien cette année, mieux que les années précédentes".
En attendant la mousson
New Delhi, où les températures ont atteint 45°C, les hôpitaux ont reçu l'ordre de traiter les victimes de coups de chaleur en urgence.
A New Delhi, "la priorité est la prévention dans cette situation, nous devons donc nous assurer que les mesures préventives soient prises", a dit Charan Singh, un haut responsable du département de la santé publique de la capitale.
Deux décès dus à la chaleur ont été recensés dans la métropole, où des dizaines de milliers de personnes dorment dans la rue. La mousson est guettée avec impatience. Elle est attendue en fin de mois dans le Kerala (sud) mais prendra plusieurs semaines avant de toucher les plaines arides du Nord.