Dès hier et jusqu’au 15 août, il n’y aura plus un seul canard dans les abattoirs et les usines de production de foie gras des 18 départements du sud-ouest de la France affectés par une épidémie de grippe aviaire sans précédent.
Une mise en quarantaine qui constitue une première pour cette filière agricole jusque-là sans problème. Une mesure brutale destinée à éradiquer de façon définitive ce virus non transmissible à l’homme qui sévit depuis fin 2015.
Un préjudice total estimé à 270 millions d’euros
Economiquement, les conséquences de ce vide sanitaire sans équivalent dans une filière agricole sont lourdes. Tous les maillons sont touchés. Les premières fermetures d’élevage datent de janvier. «En l’amont, les éleveurs et les accouveurs sans activité vont devoir faire face à des pertes de revenus sans précédent, de l’ordre de 130 millions d’euros», indique Christophe Barrailh, éleveur de canards dans le Gers. En compensation, le ministère...