Orlando
Laure Mandeville
Ce lundi matin, à peine rentrée de la plage où elle se trouvait au moment de l’attentat qui a frappé «sa ville» au cœur, Ashley Delisle, 36 ans, a enfilé un survêtement et des tongs, noué ses cheveux en queue-de-cheval et est venue aux nouvelles, sur l’avenue Orange, au centre d’Orlando, pour «prendre vraiment conscience» de la tragédie. «Il fallait que je vienne.»
Elle se tient debout sur le trottoir, un peu hébétée, regardant dans la direction du Pulse, cette boîte de nuit gay à la mode où Omar Mateen, un islamiste radicalisé né aux Etats-Unis de parents afghans, a massacré de sang-froid au fusil d’assaut 51 personnes et blessé 53 autres samedi dans la nuit, alors que la fête y battait son plein.
La police a établi un périmètre de sécurité autour de l’endroit, le rendant inaccessible, alors que «des corps...