Ni posters ni tracts. Dans ce local aseptisé du centre commercial Perpa, au cœur du quartier Okmeydani, un impressionnant cordon sécuritaire encadre le discret meeting du HDP à quelques jours des législatives anticipées de demain.
A l’intérieur de la salle, une cinquantaine de personnes, visages crispés, écoutent les représentants du parti libéral pro-kurde évoquer, à la tribune, l’unité nationale, les droits des femmes, des ouvriers, des minorités: des arguments qui valurent à cette nouvelle faction politique, née d’une alliance entre un parti kurde et différentes mouvances de gauche, 13% des voix au scrutin du mois de juin. Une victoire surprise qui contribua largement à priver, pour la première fois en treize ans, l’AKP de sa majorité absolue – et à faire du HDP la bête noire du président Erdogan.
Plus la même ferveur
Cinq mois plus tard, la ferveur n’est plus la même. «Pendant la campagne électorale de juin dernier,...