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Une partie du clan Kadhafi en Algérie

30 août 2011, 11:52

L'épouse de Mouammar Kadhafi et trois de ses enfants sont entrés hier en Algérie, a annoncé le Ministère algérien des affaires étrangères. Les rebelles libyens, qui avancent vers Syrte, ville natale du guide déchu, ont affirmé qu'ils allaient demander à Alger de les ramener au pays.

«L'épouse de Mouammar El Gueddafi, Safia, sa fille Aïcha et ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants sont entrés en Algérie à 9h45 (en Suisse) par la frontière algéro-libyenne», a déclaré le ministère. Aucune indication sur l'ancien homme fort libyen lui-même n'a été fournie.

«Cette information a été portée à la connaissance du secrétaire général des Nations unies, du président du Conseil de sécurité et de Mahmoud Jibril, président du Conseil exécutif du Conseil national de transition libyen (CNT)», a ajouté le ministère.

A cette annonce, un porte-parole du CNT a indiqué que les rebelles libyens allaient «demander à Alger de les ramener». Le CNT estime que l'Algérie commettrait un acte d'agression en accordant l'asile aux membres de la famille de Kadhafi.

Khamis tué?

Parmi ces derniers, figure Hannibal Kadhafi. En juillet 2008, il avait été arrêté à Genève avec son épouse Aline pour maltraitance envers leurs domestiques. Cette interpellation avait entraîné une grave crise diplomatique entre la Suisse et la Libye ainsi que la détention des hommes d'affaires suisses Max Göldi et Rachid Hamdani à Tripoli.

Sa sœur Aïcha, unique fille biologique de Mouammar Khadafi, serait arrivée en Algérie à 48 heures d'accoucher.

A Tripoli, le colonel Al Mahdi Al Haragi, qui dirige la brigade des rebelles dans la capitale libyenne, a annoncé que Khamis, le plus jeune fils de Khadafi, commandant d'une brigade d'élite, avait perdu la vie lors d'affrontements au sud de Tripoli. Sa mort avait déjà été annoncée à deux reprises depuis le début de la guerre. La brigade Khamis semble responsable de la mort de 45 détenus dans un entrepôt des environs de Tripoli, selon des organisations humanitaires présentes sur place.

«La guerre n'est pas finie»

Sur le terrain en Libye, les rebelles convergeaient hier vers le fief kadhafiste de Syrte, qu'ils entendent prendre par la force dans le cas où des négociations échoueraient. A ce dessein, le président du CNT Moustapha Abdeljalil a demandé à l'Otan de poursuivre ses raids aériens. Il a formulé cette demande lors d'une réunion à Doha des chefs d'état-major engagés militairement en Libye. Les participants, parmi eux les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, ont abondé en ce sens. A leurs yeux, «la guerre n'est pas finie» et des opérations communes sont toujours nécessaires pour éliminer «les restes» du régime libyen.

Selon le colonel Ahmed Bani, porte-parole militaire du CNT, environ 40 000 personnes arrêtées par les forces kadhafistes restent portées disparues. / ats-afp-reuters

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