Washington a estimé lundi que Pyongyang devait admettre sa responsabilité dans la plus grave cyber-attaque jamais survenue aux Etats-Unis. "Parmi nos réponses, certaines seront visibles, d'autres pas", a affirmé une porte-parole américaine. Quelques heures plus tard, les connexions Internet étaient interrompues en Corée du Nord.
Elles ont été rétablies mardi après neuf heures et 31 minutes de paralysie, ont indiqué les experts de la société Dyn Research, établie aux Etats-Unis et spécialisée dans la sécurité informatique. Les causes de la panne géante demeurent inconnues.
Le fait qu'Internet ne fonctionnait plus entre ce pays et le reste du monde laisse penser à une éventuelle attaque, selon Dyn Research. "En général, on détecte de courtes interruptions (depuis la Corée du Nord), mais jamais de problèmes continus de connexion", a expliqué Doug Madory, chargé des questions Internet chez Dyn Research.
Au département d'Etat, la porte-parole adjointe Marie Harf a dit ne pas être en mesure de commenter les informations sur les problèmes de connexion Internet rencontrés par Pyongyang.
"Réponses" invisibles
Quelques heures avant la panne, la porte-parole adjointe estimait que "s'ils veulent aider dans cette affaire, les Nord-Coréens devraient admettre leur culpabilité et dédommager Sony". L'administration Obama "examine une série d'options" pour répondre à la cyberattaque, avait-elle poursuivi. "Parmi nos réponses, certaines seront visibles, d'autres pas", avait conclu Mme Harf.
Les Etats-Unis ont accusé la Corée du Nord d'être responsable de l'attaque contre Sony Pictures, qui a conduit la société à annuler la sortie prévue pour Noël de "L'interview qui tue!", une comédie sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un.