C’est une bombe qui a explosé dans la bulle européenne, hier, et un immense camouflet qui a été infligé à Emmanuel Macron: les eurodéputés ont très largement rejeté la désignation de Sylvie Goulard, la protégée du président français, à un important poste dans la future Commission européenne.
La démocrate-chrétienne allemande Ursula von der Leyen, qui prendra en principe la succession de son coreligionnaire luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, à la tête de l’exécutif communautaire, le 1er novembre, avait choisi de confier à Sylvie Goulard un portefeuille titanesque, s’étendant du Marché intérieur à l’Industrie, en passant par la Défense et l’Espace.
Les compétences de la Française n’ont jamais été remises en question, lors des deux auditions auxquelles elle a dû se plier devant les eurodéputés, le 2 octobre et hier. Membre du Parlement européen de 2009 à 2017, elle a toujours été respectée dans les milieux européens. Mais elle a perdu son...