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Une femme sur deux dans 57 pays ne peut pas disposer de son corps

Pour la première fois, le rapport annuel de l’ONU sur l’état de la population mondiale s’est penché sur l’autonomie corporelle des femmes. Du viol à la stérilisation forcée en passant notamment par l’imposition de mutilations génitales, le constat est édifiant.

14 avr. 2021, 10:43
L'interdiction d'utiliser la contraception ou d'interrompre une grossesse pousse certaines femmes à avorter clandestinement dans des conditions parfois sordides (illustration).

Près d’une femme sur deux dans 57 pays est privée des libertés liées à son corps, qu’il s’agisse de relations sexuelles, du recours à la contraception ou de la recherche de soins de santé, affirme un rapport de l’ONU publié mercredi.

Les auteurs de ce document annuel sur l’état de la population mondiale, réalisé par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), se sont penchés pour la première fois sur l’autonomie corporelle des femmes.

 

 

Intitulé «Mon corps est le mien», le rapport détaille les atteintes aux droits des femmes dans ces pays, du viol à la stérilisation forcée en passant par l’imposition de tests de virginité et de mutilations génitales.

 

 

Il se penche aussi sur l’interdiction faite aux femmes de décider pour leur propre corps, sans crainte de violences ou sans subir une décision de quelqu’un d’autre concernant leur intégrité physique.

Vie «gouvernée par les autres»

Son rapport note que seulement 56% des pays étudiés ont des lois et des politiques sur une éducation sexuelle complète.

«Que près de la moitié des femmes ne puissent toujours pas prendre leurs propres décisions quant à l’opportunité d’avoir des relations sexuelles, d’utiliser la contraception ou de se faire soigner devrait tous nous scandaliser», estime la directrice de l’UNFPA, Natalia Kanem, citée dans le communiqué.

Des centaines de millions de femmes et de filles n’ont pas de liberté sur leur propre corps. Leur vie est gouvernée par les autres.
Natalia Kanem, directrice de l’UNFPA

Le rapport recense vingt pays ou territoires ayant établi des lois permettant à un violeur de se marier avec sa victime afin d’échapper à des poursuites judiciaires et 43 Etats n’ayant pas de législation sur les viols entre conjoints. Plus de 30 pays imposent des restrictions aux mouvements des femmes hors de leur domicile, note aussi le rapport onusien.

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