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Une famille palestinienne expulsée

03 août 2009, 04:15

La police israélienne a expulsé hier deux familles palestiniennes de leurs maisons à Jérusalem-Est, la partie arabe de la ville. Ces familles ont aussitôt été remplacées par des familles juives.

Les forces de l'ordre faisaient appliquer la décision d'un tribunal israélien qui a donné raison à une organisation de colons juifs s'appuyant sur des documents de propriété remontant au XIXe siècle.

L'émissaire spécial du secrétaire général de l'ONU au Proche-Orient, Robert Serry, a jugé ces expulsions «totalement inacceptables». Il a rappelé que les médiateurs internationaux avaient récemment demandé à Israël de mettre fin à ses «provocations» à Jérusalem-Est.

Pour le négociateur palestinien Saëb Erekat, l'Etat hébreu prouve, en poursuivant de telles opérations, son «mépris total» du droit international. Les familles expulsées descendent de réfugiés palestiniens installés à Jérusalem en 1956, selon l'organisation israélienne Ir Amim, hostile à la colonisation juive dans la partie arabe de la ville.

Depuis les années 1980, les Palestiniens tentent de s'opposer devant les tribunaux aux projets d'expansion de la colonisation juive dans le quartier de Cheikh Djarrah, dans la partie arabe de la ville sainte.

Les colons ont déjà pris possession de six autres immeubles de ce quartier. Ces maisons, où flotte le drapeau israélien frappé de l'étoile de David, sont gardées par des hommes armés.

Pour le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les juifs ont le droit de vivre partout où ils veulent à Jérusalem, dont la partie arabe a été occupée au moment de la guerre des Six-Jours en juin 1967, puis annexée - annexion qui n'est pas reconnue par la communauté internationale. Actuellement, quelque 200 000 juifs et 250 000 Arabes vivent à Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale du futur Etat qu'ils appellent de leurs vœux. /ats-afp

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