Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Une déclaration du pape sur la fessée fait polémique

Une déclaration du pape François estimant qu'un père peut donner une fessée à son enfant pour le punir a fait polémique vendredi en Allemagne et au Royaume-Uni.

06 févr. 2015, 16:11
Le pape François a dénoncé la culture de la "destruction" lors de la messe qu'il a célébrée à Verano.

Les critiques fusaient vendredi, en Allemagne et au Royaume-Uni, après une déclaration du pape François estimant qu'un père peut donner une fessée à son enfant pour le punir. "Un bon père sait attendre et pardonner mais aussi corriger avec fermeté", a-t-il notamment déclaré.

Un bon père "n'est ni faible, ni laxiste, ni sentimental", a dit le pape lors de son audience générale mercredi au Vatican. consacrée au rôle du père dans la famille. Sortant comme souvent du texte préparé, il avait les propos d'un père de famille.

"Une fois dans une réunion, j'ai entendu un père déclarer: 'je dois parfois frapper un peu mes enfants. Mais jamais sur le visage pour ne pas les humilier'. Cela, c'est beau, il a le sens de la dignité. Il doit punir, et le fait de manière juste". Passée quasiment inaperçue en Italie, la remarque a été vivement critiquée plus au nord.

"Totalement inacceptable"

"Il n'existe aucun coup contre les enfants qui soit digne. Il faut être clair. Toute violence contre des enfants est totalement inacceptable", a ainsi répliqué la ministre allemande de la Famille Manuela Schwesig (SPD, centre-gauche) dans le quotidien "Die Welt" à paraître samedi.

L'association Aide allemande à l'enfance a appelé le pontife argentin à corriger au plus vite son erreur: "Ce pape est particulièrement humain, mais tout homme peut se tromper. En affirmant qu'il est normal de frapper (un enfant) si cela se fait dans la dignité, il se fourvoie totalement".

Déclaration "très malvenue"

Peter Saunders, fondateur d'une association britannique antipédophilie et membre de la nouvelle commission vaticane de protection de l'enfance, a déclaré au "Daily Telegraph" que cette déclaration était "très malvenue".

"Je suis surpris qu'il l'ai faite, bien qu'il fasse parfois des gaffes", a ajouté M. Saunders, qui était vendredi à Rome pour la première réunion plénière de la commission.

Douceur et fermeté

Le pape François a une conception assez traditionnelle de la famille et de l'éducation, alliant douceur et fermeté. Il s'en prend régulièrement aux pères dictateurs, mais aussi à ceux qui se comportent en copains de leurs enfants.

Loin des discours formels et calibrés de ses prédécesseurs, le pontife argentin est coutumier des digressions souvent très imagées. Evoquant en janvier les limites à la liberté d'expression, il avait ainsi menacé de frapper quiconque parlerait mal de sa mère.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias