Pas de triomphalisme, plutôt de la surprise et un peu de colère. Telle était la tonalité des commentaires, dans les médias allemands, au lendemain de la désignation inattendue, par les 28 chefs d’Etats et de gouvernements européens, de l’Allemande Ursula von der Leyen. Actuelle ministre de la Défense allemande, celle-ci est désormais candidate officielle à la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, alors que beaucoup la voyaient aller vers la retraite.
A droite, certains sont donc furieux que le conservateur Manfred Weber, tête de liste de la CDU/CSU aux Européennes et membre du plus important groupe parlementaire, ait été recalé sans grande résistance. Et à gauche, deux ex-ténors du SPD, Sigmar Gabriel et Martin Schulz, appellent le Parlement à bloquer sa nomination lors du vote qui aura lieu dans deux semaines. Selon eux, von der Leyen n’a pas été élue démocratiquement au Parlement européen...